Monsieur le Président de séance,
Monsieur le Vice-président,
Je vous interrogeais sur deux points. Notamment sur ce qu’avait préconisé la CRC [Chambre Régionale des Comptes] et vous me répondez qu’il est urgent d’attendre. On a une préconisation de la CRC qui nous dit qu’aujourd’hui le débat d’orientation budgétaire [DOB] n’est pas conforme à la loi et vous nous dites qu’il est urgent d’attendre.
Nous avons un point de la CRC qui nous dit que vous avez un problème pour constituer des provisions, que vous les constituez là où il ne le faut pas et que vous n’en constituez pas là où il le faudrait. Et vous nous répondez qu’il est urgent d’attendre. On ne doit pas lire les mêmes rapports de la CRC parce qu’à ce que je sache cette autorité – qui vient contrôler nos comptes – montre une certaine acuité à la relecture de nos comptes.
Moi ce qui m’interroge aujourd’hui c’est le fait qu’on puisse aujourd’hui ne pas mettre dans les marchés publics des questions morales et éthiques. Ainsi, quand nous allons recruter des personnalités morales qui vont nous servir de conseils sur des sujets particuliers, le fait que nous ayons une société aujourd’hui de communication qui est aussi celle qui fait la promotion de l’Arabie Saoudite en France et qui défend Mohammed ben Salmane – dont on sait aujourd’hui qu’il était un artisan particulier dans la mort d’un journaliste – ça m’interroge quand même énormément sur la place de notre collectivité, sur les questions morales et éthiques. Comment aujourd’hui ne peut-on ne pas avoir dans nos marchés publics des clauses, pour permettre notamment lorsqu’il s’agit d’un marché intellectuel, de ne pas travailler avec des gens qui vont signer les mêmes communiqués de presse de la Région Ile-de-France et ceux en soutien à Mohammed ben Salmane.
Franchement, cela doit nous interroger sur la place que l’on veut pour notre collectivité et sur la place que l’on veut sur les questions morales et éthiques pour notre collectivité.