Intervention de Jean-Luc Dumesnil lors de la séance plénière du 18 juin
Depuis des mois, on assiste à une guérilla politique et administrative contre l’écologie. Les agences sanitaires et environnementales sont attaquées, parfois physiquement, elles sont appauvries, voire démantelées. Les lois de protection de la biodiversité, du climat, de la santé sont détricotées. Cette politique réactionnaire est punitive. Elle met en danger l’avenir de l’humanité pour des bénéfices financiers de courte vue.
Ainsi, dans ce contexte, le ZAN est attaqué de toutes parts. Les lois de 2021 et 2023 avaient fixé comme objectif un zéro artificialisation nette d’ici 2050, avec des trajectoires différentes suivant les régions. Pour l’Ile-de-France, la trajectoire est inscrite dans le SDRIF·E, même si elle avait été jugée irréaliste par la commission d’enquête.
Le 28 mai dernier et hier encore, les groupes de droite et d’extrême droite de l’Assemblée Nationale ont voté de nouvelles dérogations, rendant le ZAN totalement inefficace, provocant la colère des associations de protection de la nature.
Considérant les menaces qui pèsent sur la protection des espaces naturels et agricoles, nous vous proposons, par cet amendement, de mettre en œuvre tous les moyens à votre disposition pour amplifier les efforts de protection des sols et de demander au gouvernement de revenir sur les dérogations.
La seule dette que nous ne pouvons pas négocier est la dette écologique.