Communiqué de presse – Incinérateur IPXIII à Ivry-sur-Seine : de nouvelles mesures de pollution inquiétantes. L’État doit prendre ses responsabilités !

A

Une nouvelle étude sur l’incinérateur de déchets d’Ivry portée par Zero Waste Europe, ToxicoWatch et le Collectif 3R a été publiée ce matin.  Elle révèle la présence de PFAS et d’autres polluants organiques dans les filtres d’aération des écoles. Nous nous associons à l’inquiétude des habitant·es, des associations et de la municipalité d’Ivry concernant le plus grand incinérateur d’Europe. 

L’étude du collectif rendue publique en mai dernier confirmait déjà la présence alarmante de polluants aux alentours de l’incinérateur. Les conclusions publiées ce matin vont plus loin: elles révèlent la présence de polluants organiques persistants dans les filtres d’aération des 5 écoles primaires d’Ivry-sur-Seine et de Charenton-le-Pont. 

Notre inquiétude se porte évidemment sur les habitant·es d’Ivry et de ses environs, plus particulièrement sur les jeunes. En effet, si les cours d’écoles ne sont pas épargnées, nous demandons à ce que des études supplémentaires soient menées sur la qualité de l’air intérieur des établissements scolaires pour répondre aux inquiétudes légitimes du corps enseignant et des parents d’élèves.

Nous soutenons la demande du collectif 3R d’élargissement des études sur toutes les pollutions immédiates et de long terme de l’air et des sols à l’ensemble du périmètre potentiellement impacté par l’incinérateur. Il convient que l’ARS prenne ses responsabilités sur le sujet et établisse un  protocole scientifique identique pour l’ensemble des points de prélèvements. Par ailleurs, nous appelons à un renforcement de la transparence des données de mesures en continu à la sortie de l’incinérateur. 

Nous demandons donc à l’Etat de prendre ses responsabilités et d’engager des enquêtes d’envergures dans les établissements scolaires des villes situées près de l’incinérateur. Enfin, nous rappelons que les déchets non émis n’ont pas besoin d’être incinérés et que la Région Île-de-France fait partie des plus mauvaises collectivités sur la politique publique de réduction des déchets. Nous appelons donc à une application du plan Biodéchets des Ordures Ménagères (B’OM) avec une déclinaison francilienne à la hauteur des enjeux. 

Date de publication : 24 septembre 2025

Document annexe