Jeudi 22 mai, l’association de défense des animaux, L214, a rendu publiques des images particulièrement choquantes tournées au sein de l’abattoir de Meaux. Cela fait déjà 10 ans que des “défaillances graves et persistantes” y ont été signalées, sans qu’aucune mesure n’ait été prise et que rien ne change. Aujourd’hui encore, les animaux y sont abattus dans des conditions de souffrance terrible.
La loi impose que tout animal soit inconscient avant sa mise à mort. Même dans le cadre de dérogations pour l’abattage rituel, les animaux doivent obligatoirement être immobilisés et maintenus jusqu’à ce qu’ils perdent conscience afin de réduire leur souffrance. Or, l’enquête de L214 révèle que ces règles ne sont pas respectées: les animaux restent conscients plusieurs secondes après avoir été décapités. Le problème ne réside donc pas dans la nature de l’abattage, mais bien dans le non-respect flagrant de la réglementation en vigueur par l’abattoir de Meaux, comme par d’autres, et dans l’inaction de la préfecture, et ce, malgré des signalements de longue date.
Les Écologistes réaffirment leur soutien aux associations de défense du bien-être animal et notamment à L214. Ce cas n’est malheureusement pas isolé : il témoigne d’un problème plus large auquel le politique se doit de répondre.
Nous demandons donc à la préfecture de prendre ses responsabilités et de fermer temporairement cet abattoir afin d’adapter l’établissement pour assurer le respect de la réglementation. Au-delà, nous appelons l’État à assurer les contrôles pour faire respecter le droit et la procédure lors de la mise à mort d’un animal d’élevage. Les contrôles doivent être rigoureux et fréquents, sans les enquêtes menées par les associations, ces dérives continueraient en toute impunité.