Le Conseil d’Administration d’Île-de-France Mobilités s’est réuni aujourd’hui pour débattre du projet de budget présenté par sa présidente, Valérie Pécresse. Ce budget se caractérise par une nouvelle augmentation des tarifs et une réduction marquée des investissements dans le renouvellement du matériel roulant, les travaux d’accessibilité et les dispositifs de tarification sociale.
Ces choix ne répondent pourtant ni à une logique économique saine, ni à l’urgence sociale ou climatique. Malgré ces coupes, la dette d’Île-de-France Mobilités continue de croître de manière conséquente, compromettant nos capacités d’investissement après 2028 pour dépasser les 20 milliards d’euros, soit deux fois le budget de l’autorité organisatrice !
La transition écologique impose des choix clairs : développer l’offre de transports, améliorer leur qualité et renforcer leur accessibilité financière pour encourager un report massif des déplacements vers des modes durables. Il s’agit non seulement d’un levier essentiel pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais aussi d’une réponse efficace aux besoins du quotidien des Franciliens.
À rebours de cette nécessité, le projet de budget présenté traduit une gestion budgétaire à courte vue, en contradiction avec les enjeux climatiques et sociaux auxquels nous devons faire face. Une autre voie est pourtant possible, en mobilisant de nouvelles sources de financements pour assurer une trajectoire d’investissement ambitieuse et pérenne comme la contribution e-commerce, une baisse de la TVA ou encore une éco-taxe sur les poids lourds.
Pour répondre aux défis de demain, nous devons bâtir dès aujourd’hui un système de transport public à la hauteur des enjeux climatiques et des besoins des Francilien·nes.
