Le Pôle Écologiste, représenté au Conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités (IDFM) par l’administrateur J.B. PEGEON, constate sans surprise, mais avec de nombreuses inquiétudes, le budget fragile des transports en Île-de-France pour les années à venir.
Le débat d’orientation budgétaire 2025 d’IDFM, présenté par sa présidente Valérie Pécresse, accuse de nouvelles augmentations des coûts pour les usager·es au-delà de l’inflation déjà brutale pour les familles franciliennes, de même qu’une trajectoire d’endettement inquiétante pour l’autorité organisatrice des transports, qui risque de réduire à néant les capacités d’investissements futures d’IDFM à partir de 2028 – et donc, pour la prochaine majorité qui sera en responsabilité.
Par ailleurs, avec la nouvelle phase de mise en concurrence à marche forcée du réseau, Valérie Pécresse brade au secteur marchand nombre de lignes rentables, dégradant ainsi le statut des salarié·es des transports. Cela aura le même effet que lors de la privatisation des autoroutes : une organisation plus chaotique, et une course au profit qui entamera indéniablement, par souci de rentabilité, la qualité de service et le porte-monnaie des usager·es. Tout cela en rejetant les appels des élu·es écologistes à augmenter la contribution des entreprises qui bénéficient largement du réseau de transport en commun le plus étendu du monde, et des nombreuses baisses d’impôts offertes sans contreparties par le gouvernement depuis sept ans.
Ce coût sera porté par les générations futures, condamnées à rembourser cette dette énorme, et à vivre dans un monde où des centaines de millions de tonnes de carbone auraient pu être évitées en rendant les transports en commun plus attrayants et plus compétitifs que la voiture, dès aujourd’hui. L’urgence climatique nous impose de faire le choix de la transition des modes de transport, passant par une amélioration des services, une juste rémunération pour les personnes qui les font vivre et des tarifs plus justes pour les usager·es.