Tôt ce matin, la préfecture de police de Paris a évacué dans la violence plus de 400 mineurs exilés qui occupaient le théâtre de la Gaieté Lyrique. Les jeunes exilés, présents depuis le mois de décembre, demandaient à être hébergés et que leur minorité soit reconnue. Nous sommes profondément choqué·es une fois encore, du traitement des autorités concernant les personnes exilées : des mois de mépris, d’indifférence et de violence.
Plus de 400 personnes demandent à être hébergées et leur minorité reconnue pour bénéficier de parcours d’aide, d’accueil et d’insertion adaptés pour sortir de la précarité et de leur situation de rue. Cela fait trois mois que l’État n’agit pas et laisse la situation se dégrader.
Au niveau des collectivités, la gestion n’est guère plus glorieuse. Pour ce qui est de la Région Île-de-France, nous demandons de longue date que toutes les mesures soient prises pour aider les personnes en situation de rue. La Région dispose de nombreux bâtiments, lycées vides ou anciens locaux, qui peuvent être réaménagés pour servir d’espace d’accueil et d’hébergement. Toutes ces solutions régionales permettent de maintenir les liens entre les personnes dans le besoin et les associations qui opèrent un suivi et une aide essentielle.
Les actions de Valérie Pécresse à la Région, tout comme celles de Bruno Retailleau au ministère de l’Intérieur, sont celles du mépris et de la violence et contribuent à la dégradation de la situation pour toutes les personnes, les lieux, ici la Gaieté-Lyrique, et les villes concernés par cette situation.
Les élu·es du Pôle Écologiste dénoncent cette évacuation violente, l’inaction de l’État et le manque de réalisme des solutions d’hébergement proposées. Nous apportons tout notre soutien au théâtre de la Gaieté Lyrique, aux associations qui apportent leur aide et évidement à toutes les personnes exilées.
Les élu·es du Pôle Écologiste
