Canicule et manque de personnel : un été chaotique pour les usager·es des transports en commun en IDF

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Un été caniculaire, des travaux sur de nombreuses lignes du réseau, une dégradation du service dûe à la privatisation accélérée des transports en commun et une offre de transport toujours en deçà d’avant la pandémie de COVID19 : c’est le triste constat de la gestion des transports en Île-de-France par Valérie Pécresse et son exécutif. 

Les alertes sur les réseaux sociaux des usager·es se multiplient depuis le début de l’été et mettent en lumière une situation très dégradée. Avec les nombreux travaux sur le RER A, B et C, la ligne 14 et sur certains trains de banlieue comme la H, K et N, les lignes de bus qui devaient prendre le relais n’ont pas été pensées en conséquence. Certain·es usager·es signalent des attentes de plusieurs dizaines de minutes à plus d’une heure sur des lignes pourtant très fréquentées. Le résultat : des attentes interminables en pleine chaleur et des transports bondés. Les raisons évoquées par les opérateurs : épisode de chaleur à répétition, pénurie de chauffeurs et de nombreux travaux d’été sur la voirie. 

Pourtant, cette situation était prévisible. Au dernier Conseil d’administration d’Île-de-France mobilités le 12 juillet 2022, Jean-Baptiste Pegeon a fait part au nom des élu·es écologistes de l’impérieuse nécessité de recruter davantage d’agent·es pour les bus. Aucune réaction de la part de la présidente Valérie Pécresse. Plus en amont encore, nous avions demandé lors de la séance du Conseil régional du 19 mai 2022 un Plan d’urgence pour les transports publics dans toute l’Ile-de-France afin « d’agir pour améliorer le maillage du réseau, la fréquence et la ponctualité des transports publics dans notre région ». Ce plan comprenait un objectif « de recrutement et de formation des chauffeurs de minibus, bus et tramways. Une revalorisation des salaires et un aménagement des horaires pour éviter les coupures et féminiser le métier. ». La proposition avait été rejetée car la vision pour les transports en commun de l’exécutif régional ce n’est pas de planifier mais de rentabiliser pour mieux privatiser.  

Nous méritons mieux que cela. Un bon service de transports en commun est  la meilleure des réponses pour répondre aux enjeux sociaux d’accès à la mobilité pour tous·tes et aux enjeux environnementaux par des transports moins polluants et qui participent à la lutte contre le réchauffement climatique.

Date de publication : 17 août 2022