Communiqué de presse – Conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités : La présidente Pécresse ment en n’assumant pas ses choix politiques

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La Présidente Pécresse persiste et signe. Nous avons ce jour voté de nouvelles rallonges pour les opérateurs déficitaires ; et avons atteint en quelques mois la somme pharamineuse de 177 millions d’euros de rattrapage de la mauvaise gestion des lignes concédées.

Nous alertons pourtant depuis le début du processus, avec nos partenaires de la gauche régionale, sur une situation qu’on a de trop nombreuse fois observée sur la privatisation de services publics essentiels : l’ouverture à la concurrence est une course au profit, et à ce jeu-là, ce sont les Francilien·nes sont perdant·es. Là, l’offre de service et sa qualité reculent, et la collectivité – soit les contribuables – doit renflouer les caisses d’entreprises privées déficitaires.

Quelle réponse apporte la Présidente à ce cas d’espèce de socialisation des pertes et privatisation des profits ? « Ce fut le choix du législateur », dont on rappellera qu’il fut issu de ses rangs. Pourtant, le droit (national comme européen) prévoit de laisser la liberté aux autorités organisatrices des mobilités le choix du mode de gestion du service de transport en appréciant les avantages et les inconvénients des uns et des autres, en considérant que la régie publique en est un. La Présidente esquive cette réalité.

Le choix de recourir à des délégations de service public ne relève donc d’aucune obligation légale, il s’agit bel et bien d’un choix politique. C’est l’idéologie de Valérie Pécresse qui est ici en jeu : elle pense, coûte que coûte, que les entreprises, la concurrence et le libre marché s’occuperont à moindres frais d’un service public essentiel sans que cela engendre de la casse sociale et l’affaiblissement de la qualité du service. On constate pourtant de l’inverse depuis plus de trois ans.

Date de publication : 10 avril 2025

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