Communiqué de presse – Passe Navigo au tarif unique de 70€ : une promesse de la gauche, qui a mal vieilli avec la droite

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Nous fêtions ce lundi les dix ans du Passe Navigo à tarif unique, aujourd’hui largement plébiscité par les Francilien·nes. À sa création, sous la majorité de gauche, l’opposition de Valérie Pécresse au projet a été virulente. Pourtant, il n’a pas fallu longtemps à la candidate de 2015 pour s’engager à ne pas toucher à ce tarif – 70€ à l’époque. L’année prochaine, le Passe atteindra certainement la barre symbolique des 90 €, soit une augmentation de près de 30% depuis l’arrivée de la Présidente à la tête de la Région. Une promesse vite laissée accumuler la poussière sur une étagère oubliée. 

Cet acquis de la gauche, porté par le Vice-Président écologiste d’alors Pierre Serne, a permis à plus de 4 millions de Francilien·nes éloigné·es de Paris de faire d’importantes économies, et a même fait des émules, notamment en la personne de… Valérie Pécresse. La Présidente a repris l’idée pour sa « Révolution tarifaire » en dépit des arguments qu’elle avançait alors elle-même pour s’opposer à ce progrès pour l’équité sociale. Dommage, le principal élément aura été oublié : celui de la sanctuarisation d’un tarif abordable. Pourtant, seul un tiers du financement des transports en communs franciliens vient des recettes tarifaires – près de la moitié est issu du Versement Mobilité, une contribution des entreprises de la Région au réseau qui participe largement à leur prospérité. Dans ces conditions, Valérie Pécresse préfère donc augmenter marginalement les recettes d’Île-de-France Mobilités en prenant dans la poche des usager·es, plutôt que de les augmenter sensiblement en mettant à contribution les grandes entreprises régionales, parfois très lucratives. En particulier, la gauche et les écologistes proposent de surtaxer les entreprises des « zones premium » par souci d’équité : celles de la Défense, de Neuilly, des XVIe et XVIIe arrondissements, etc.

C’est donc amer·es que nous soufflons la dixième bougie de cet acquis social important pour l’équité territoriale, tant décrié par Pécresse lorsqu’elle siégeait dans l’opposition du Conseil Régional. Car depuis, et malgré les promesses de la Présidente, le rêve s’est transformé en cauchemar pour toutes celles et tous ceux pour qui le pouvoir d’achat est une question centrale – sans compter tous·tes les Francilien·nes dépendant·es des transports en commun.

Date de publication : 3 septembre 2025

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