Second tour des élections présidentielles 2022 : le nécessaire barrage à l’extrême-droite

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Parce que jamais nous ne confondrons adversaires politiques et ennemi·es de la République, nous élu·es du Pôle Écologiste à la Région Ile-de-France entendons empêcher, le dimanche 24 avril 2022, l’accession au pouvoir de Marine Le Pen.

Pour cela, la seule option réaliste est de déposer dans l’urne un bulletin Emmanuel Macron lors du second tour de l’élection présidentielle.
Ce vote n’est pas un quitus au président sortant. Nous ne connaissons que trop – et ne cessons de le combattre – son programme ultra-libéral et inégalitaire et son absence de considération pour l’écologie et les enjeux climatiques.
Ce vote est pleinement un vote de barrage à Marine Le Pen et à son parti, dont l’accession au pouvoir, qui n’a jamais semblé aussi possible, nous ferait basculer collectivement dans le chaos aux plans démocratique, écologique, social, économique et des droits humains. 

Le projet du Rassemblement national est mortifère, raciste, homophobe, sexiste et nous déplorons que trop souvent ces dernières années sa véritable teneur ait été oubliée, relativisée ou minorée.  
Nous élu·es écologistes à la Région Ile-de-France, n’oublions pas que tout au long du dernier mandat, siégeait un conseiller régional RN, ex-GUD, ami intime de Marine Le Pen, trésorier de son micro parti Jeanne, connu pour sa radicalité et sa brutalité et dont le nom a récemment été cité, à nouveau, en raison de sa proximité avec le principal suspect de l’assassinat de Federico Aramburu.
Nous n’oublions pas non plus qu’un ancien conseiller régional écologiste est, depuis des années, la cible de menaces de mort et d’une violente campagne d’insultes menée par la fachosphère en raison de son combat, au sein de l’institution régionale, en faveur de l’attribution des aides aux transports aux bénéficiaires de l’Aide médicale d’Etat (AME), qui avaient été illégalement supprimées par la Présidente. 

Le RN a beau œuvrer à sa dédiabolisation et être indubitablement aidé, dans cette entreprise, par les reculs et les complaisances coupables de la droite (et la majorité régionale n’est pas en reste), le naturel n’est jamais loin.
Depuis le début de ce mandat, les élu·es du parti de Marine Le Pen à la Région Ile-de-France multiplient les propos et prises de position excluants et xénophobes.
Pour elles et eux, la région est “en proie au terrorisme islamiste et ne cesse d’être la cible d’individus radicalisés” et les quartiers Politique de la Ville sont les “territoires les plus criminogènes de France” (Séance plénière du 21 juillet 2021).
Pour elles et eux, soutenir la pratique de la boxe sportive dans les quartiers populaires revient à « offrir une bouteille de whisky à une personne alcoolique pour tenter de l’écarter de sa maladie” (Commission permanente du 22 juillet 2021).
Pour elles et eux, les CHRS et autres acteurs de la solidarité “[participent] à cet appel d’air migratoire de concert avec d’autres associations immigrationnistes” (Commission permanente du 28 janvier 2022).
Pour elles et eux, les rappeurs, comme Rost ou Kery James, sont “anti-police, anti-justice et anti-France”, les associations culturelles qui font le récit de migrant·es venus d’Iran, d’Afghanistan ou d’Afrique sont coupables de “propagande immigrationniste” et devraient se voir couper toute subvention et mettre en scène, au théâtre, l’Aquarius, c’est faire “la propagande de l’immigration massive et illégale” (Commission permanente du 19 novembre 2021). 

C’est ça, le Rassemblement National. 

Comme nous l’avons toujours fait, nous, élu·es du Pôle Ecologiste à la Région Ile-de-France, continuerons, dans l’hémicycle et sur les territoires, à défendre pied à pied notre projet de transformation et de justice écologiques et sociales et à lutter contre toutes les formes de racisme, de discrimination et de négation des droits humains, qui sont la matrice et le programme du Rassemblement national.

Date de publication : 20 avril 2022

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