Dans le cadre de l’enquête publique, les élu·es du Pôle écologiste de la région Ile-de-France affirment la nécessité de réaliser le prolongement de la ligne 1 à l’Est tout en garantissant un niveau élevé de protection de l’environnement dans la concrétisation du projet.
Ce projet est essentiel pour opérer la transition de la mobilité, réduire les inégalités et préserver notre environnement. Il permettra de mieux desservir la partie Est de la petite couronne, Vincennes et le quartier Val de Fontenay, de désaturer la ligne A du RER, de mailler le réseau ferré avec la future ligne 15 du métro et le tramway T1. Cette nouvelle offre publique de transport en commun est nécessaire pour des quartiers très denses de Montreuil et Fontenay-sous-Bois, jusqu’alors enclavés. A cet enjeu social s’ajoutent des enjeux à la fois climatiques et sanitaires. Aussi, en tant qu’alternative efficace et fiable à la voiture individuelle, il va contribuer à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et agir, par un report modal, sur la pollution de l’air. En outre, le territoire étant inclus dans le périmètre de la Zone à Faibles Émissions (ZFE), cette solution de métro permettra d’offrir une alternative supplémentaire aux populations riveraines.
Nous souhaitons toutefois souligner, à l’occasion de cette contribution à l’enquête publique, l’impératif d’exemplarité environnementale des chantiers d’infrastructures. La préservation de l’environnement et de la biodiversité ne peut pas être une option mais doit, au contraire, être une exigence a priori et au cœur de l’élaboration des projets de nouvelles infrastructures. L’objectif d’une stricte non artificialisation des sols doit être central et les études doivent intégrer que dès lors qu’un espace vert est détruit, rien ne peut exactement le remplacer et le compenser.
Dans cette perspective, nous appelons donc à la réalisation d’un projet modèle sur le plan environnemental, ce qui implique la préservation du bois de Vincennes. Il convient de préserver tous les arbres remarquables du bois de Vincennes. Les échanges entre les habitant.es et les maîtres d’œuvre, lors des réunions publiques, aboutissent à plusieurs options de modulations du chantier et des plans pour limiter les impacts. Les pistes évoquées, comme le déplacement de la “base vie” du bois à la voirie, l’enfouissement partiel du bâtiment technique à la frontière du bois et le stockage des terres pour les remettre en place sur la zone du chantier nous semblent aller dans le bon sens.
Une réflexion globale sur l’immobilier et les politiques logements est à mener rapidement pour limiter la gentrification. Le dimensionnement des stations doit être réétudié afin qu’elles s’insèrent plus sobrement dans les quartiers. Nous rappelons enfin l’importance de co-construire avec les acteur·trices locaux, à toutes les étapes, les modalités du chantier.
La route est encore longue avant la mise en service prévue dans le meilleur des scénarios pour 2035. Nous serons actif·ves et mobilisé·es pour que ce projet majeur soit à la pointe des meilleures pratiques pour protéger les espaces et la biodiversité du bois de Vincennes.