Le choc de décentralisation de Valérie Pécresse s’apparente à une sécession républicaine !

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Les Francilien·nes subissent au quotidien la gestion calamiteuse de la droite régionale sur ses deux principales compétences : la gestion des transports publics et du bâti des lycées. Pourtant, Valérie Pécresse sollicite, par une délibération à l’attention de l’État, soumise au vote du conseil régional d’Ile-de-France du 20 septembre, un lot éparse de nouvelles compétences. On peut d’ailleurs s’interroger sur le calendrier de ces propositions dans le contexte électoral de cette rentrée.

Fixation d’un SMIC francilien, gestion de l’assurance chômage ou des lycées professionnels, création d’écoles autonomes, recrutement des professeurs du secondaire ou encore présidence de l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris sont autant de demandes de nouvelles compétences de la région. Elles s’apparentent surtout à des souhaits de dérogations au cadre du droit commun et sont susceptibles d’accroître les inégalités territoriales. 

Alors qu’il y aurait tant à faire pour les transports ou le cadre de vie des Francilien·es, en voulant récupérer des compétences régaliennes de l’Etat ou inadaptées à son échelon, Valérie Pécresse veut faire de notre région un État dans l’État, rompant avec la promesse d’égalité républicaine de traitement des citoyennes et des citoyens dans toutes les régions de France. 

Le combat pour la décentralisation est dans l’ADN politique des écologistes, profondément régionalistes et fédéralistes. Un tel acte de décentralisation ne peut cependant pas être pensé comme un catalogue de propositions hétéroclites, sorte de liste au Père-Noël, mais comme un ensemble cohérent pour réussir les enjeux de service public, de transition écologique et de justice sociale afin d’améliorer la qualité de vie des habitant·es d’Île-de-France. 

Date de publication : 19 septembre 2023

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