Les missions locales : nouvelles victimes de Madame Pécresse !

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Toute honte bue, Valérie Pécresse vient de déclarer la jeunesse “grande cause régionale” de 2023. Quel cynisme, après avoir acté la liquidation du GIP Défi-Métiers, la suppression de 6 lycées professionnels, la fin des 26 EDI (Espaces dynamiques d’insertion) qui accueillent les jeunes les plus éloignés de l’emploi et de la formation qui ne peuvent être accueillis dans d’autres dispositifs. Ne s’arrêtant pas là, Valérie Pécresse et sa majorité décident maintenant de s’attaquer aux missions locales franciliennes qui maillent nos territoires et assurent l’accompagnement, l’orientation et l’insertion sociale et professionnelle des jeunes de 16 à 25 ans.

En effet, à l’ordre du jour de la séance plénière des 12 et 13 décembre figure un rapport qui acte : 

  • Un désengagement massif du financement des missions locales en bouleversant les modalités de financement, passant à un système de « financement à l’acte » sur la base du nombre d’orientations des jeunes suivis vers les formations professionnelles proposées par la Région. Elle assume d’ailleurs pleinement de privilégier les grosses structures par rapport aux plus petites, sanctionnant ainsi particulièrement les missions locales de grande couronne et incitant aux fusions de celles-ci. Avec ces règles de financement, si l’on se base sur le nombre de jeunes orientés en formation cette année, on estime que le financement de la Région aux missions locales serait divisé par deux l’année prochaine.
  • La suppression du financement de 600 000 euros à l’ARML (Association régionale des missions locales) qui est chargée de représenter, développer, animer le réseau des missions locales adhérentes d’Ile-de-France et apporter un appui aux politiques publiques d’insertion des jeunes. Elle représente le réseau dans des instances comme le CREFOP et facilite le travail commun entre les structures. Elle impulse, initie et coordonne des projets et actions impliquant plusieurs missions locales des territoires franciliens, permettant ainsi de décloisonner leur action et participe à leur professionnalisation. L’ARML est un pivot essentiel et un échelon incontournable pour les 68 missions locales franciliennes comme pour les financeurs des politiques publiques d’insertion, de formation, d’orientation et d’emploi. Cette coupe sombre dans leur financement va avoir des effets désastreux pour l’insertion des jeunes !

Nous apportons tout notre soutien aux salarié·es des 68 missions locales franciliennes et à leur gouvernance dans leur mobilisation face à ces annonces dangereuses pour le service public de l’emploi et de l’insertion des jeunes dans notre région.

Nous serons mobilisé·es à leurs côtés mardi 13 décembre, dès 8h30, 9h devant le Conseil régional pour faire entendre à la présidente de Région et à son exécutif les conséquences graves de ces décisions inacceptables qui fragilisent dangereusement les jeunes en insertion dans notre région qui subissent de plein fouet  la crise.

C’est à un abandon pur et simple de toute une partie de la jeunesse Francilienne que se livre la droite régionale, hypothéquant, par pur dogmatisme et dans le cadre d’une “logique de résultat” totalement déconnectée de la réalité, son avenir. Nous ne laisserons pas faire.

Contacts presse :

Pôle Écologiste IDF : anais.tournier@iledefrance.fr
GCEC : yoann.rispal@iledefrance.fr
SER : groupe.ser.idf@gmail.com
LFI-A : mohamed.awad-abdou@iledefrance.fr

Date de publication : 9 décembre 2022

Document annexe