Non à la destruction des roselières de Vaires-sur-Marne au nom des JOP

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Les élu·es écologistes de la Région Ile-de-France expriment leur très vive inquiétude quant à la destruction programmée, avec la complicité de la région, des roselières de la base nautique de l’île de loisirs de Vaires-Torcy et dénoncent un écocide.

Pour permettre la captation vidéo des courses sur une période de 10 jours et pour des parcours de 4 à 6 minutes, la région veut détruire les roselières au nord du lac et ainsi assurer une vue dégagée pour les caméras installées sur un rail de traveling terrestre. 

Sous la pression de notre groupe, le vice-président Patrick Karam a communiqué l’appel d’offres qui prévoit un coût total de 2 millions d’euros pour des compensations dites écologiques, ce qui laisse présumer, en arrière-plan, un projet de plus grande ampleur et des destructions de biodiversité bien plus massives.

Des solutions alternatives, respectueuses de l’environnement, plus économes en argent public, existent. La région doit les mettre en œuvre, conformément aux engagements de l’exécutif lors de la COP régionale de 2020 et en vertu des promesses de Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 exemplaires. 

La destruction des roselières n’est pas admissible et ne peut pas être une option. Les roselières sont des réservoirs de biodiversité particulièrement précieux pour notre région et remarquables à bien des égards. Elles recèlent de végétaux rares ou très rares en Ile-de-France (potamot luisant, cornifle nageant, myriophylle en épi, élodée à feuille étroite, grand lagarosiphon et zannichellie des marais) ainsi que des espèces animales protégées (un reptile, la couleuvre à collier et un oiseau, le blongios nain). 

Détruire l’habitat de ces espèces pour répondre à des normes de captation vidéo d’épreuves sportives est une absurdité écologique, un désastre environnemental et représente un nouvel écocide dans notre région. C’est pourquoi nous nous rendons sur le site, le jeudi 7 avril à 14h,  afin de lancer une mobilisation avec les associations environnementales et les élu·es du territoire en vue d’assurer la préservation de l’ensemble des écosystèmes du lac.

Date de publication : 6 avril 2022

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