Offre de transports dégradée, conducteur·trices manquant·es et trains aux abonnés absents. Récit du Conseil d’Administration explosif d’IDFM de lundi 10 octobre 2022

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Lors du Conseil d’Administration d’Ile-de-France Mobilités de lundi 10 octobre, Jean-Baptiste PEGEON, administrateur IDFM représentant du Pôle Écologiste à la région Ile-de-France, est intervenu sur différents sujets pour défendre les transports du quotidien, la qualité de service aux usager.es et les conditions de travail des agent.es. 

La crise énergétique et l’inflation vont engendrer des dépenses supplémentaires. Il faut trouver  d’un 750 millions d’euros de plus pour faire fonctionner les transports en 2023. La hausse du prix du Pass Navigo est profondément injuste et n’est pas acceptable dans la situation de crise sociale majeure que connaissent les francilien·nes. Des alternatives sont possibles pour l’éviter, notamment en faisant contribuer davantage les entreprises via le Versement Mobilité.
Les écologistes continuent de s’opposer fermement aux nouvelles ouvertures à la concurrence, en l’occurrence les lignes desservant les territoires de Fontainebleau, Moret Seine et Loing, Brie des Rivières et Châteaux ainsi que Montereau. Ces politiques néolibérales doivent cesser, les effets délétères sur la vie des franciliennes ne sont pas acceptables. Le compte n’y est vraiment pas, les agent·es sont sacrifiés et l’offre est dramatiquement dégradée pour les usager·ères.

Ile-de-France Mobilités a besoin d’une expertise et de compétences en interne pour mener à bien la gouvernance des projets (NEXTEO sur les RER B et D, EOLE…). Valérie Pécresse a fait le choix de complètement s’en dessaisir au profit de cabinets d’audits et de conseil privés. Cette politique coûte très cher et conduit à des fiascos dont les usager.ères subissent les impacts et alors que la crise écologique et sociale n’a jamais rendu les transports en commun aussi importants. Nous avons demandé un bilan complet du recours aux prestations pour exercer le devoir de contrôle des politiques publiques. 

Nous avons enfin déposé un vœu pour obtenir une révision du plan de chantier de la gare de Fort d’Aubervilliers pour la future ligne 15. Les jardins d’Aubervilliers ont déjà subi des dommages irréparables avec le projet inutile de solarium finalement abandonné. Une emprise chantier ne peut pas de nouveau venir détruire une parcelle de la terre des jardiniers et jardinières. Nous exigeons que ce lieu soit préservé pour ses fonctions nourricières, de respiration, de loisirs, de jardinage et de cohésion sociale pour les habitant·es. Ile-de-France Mobilités et la société du Grand Paris doivent revoir leur copie. L’environnement n’est pas une variable d’ajustement, c’est une priorité.

Date de publication : 11 octobre 2022

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