Aujourd’hui, vendredi 24 mars 2023, Valérie Pécresse a mis un coup d’arrêt à un usage républicain qui avait traversé l’histoire de la collectivité régionale. Pour de basses manœuvres politiciennes, elle affaiblit un peu plus la démocratie au sein de notre collectivité.
La Présidente de Région a fait le choix de confier la Présidence de la commission des finances à la présidente du groupe Majorité Présidentielle en lui apportant des votes de la Droite (LR et UDI) face au candidat unitaire de la gauche et des écologistes Roberto Romero, commissaire Finances membre du groupe Pôle Écologiste, au terme d’un vote organisé dans des conditions douteuses.
L’usage pratiqué dans de nombreuses institutions de confier à la première des oppositions – ici la gauche écologiste dont le candidat était arrivé deuxième au 1er tour des élections régionales de 2021, puis avait mené la liste de rassemblement au deuxième tour – a volé en éclat aujourd’hui.
Cet usage républicain, qui se traduisait par la non-participation au vote des élu.es de la majorité, est loin d’être anodin. Il constituait un garde-fou démocratique – le dernier sans doute – en assurant les conditions d’un contrôle des affaires de la collectivité qui concernent le quotidien et l’avenir de 12 millions de Francilien.nes.
La droite aura beau essayer de raconter toutes les histoires qu’elle veut. Ce qui s’illustre ici, c’est bien l’isolement de la Présidente de Région qui est tel qu’elle s’allier avec le parti Renaissance, dans la perspective d’un remaniement gouvernemental ou de toute autre porte de sortie.
Cette alliance avec les macronistes a en effet sans doute été chèrement monnayée. Et peu importe le prix payé par l’institution, dont le fonctionnement va s’enrayer un peu plus.
Le Pôle Écologiste continuera à se battre avec les autres groupes de gauche contre la politique et les méthodes mortifères de la majorité de droite, pour porter le projet d’une région plus juste, plus écologique et plus démocratique.
