Au détour d’un rapport, caché dans une annexe, la Droite régionale nous a fait part du prochain Plan Régional Santé Environnement 4 (PRSE 4) co-élaboré avec l’État et l’Agence Régionale de la Santé (ARS). Alors que nous avions participé aux groupes de travail pour son élaboration, nous, élu·es du Pôle Écologiste, déplorons que Valérie Pécresse refuse un débat sur le PRSE 4 à la prochaine séance régionale du 27 mars et qu’elle ne prenne pas en compte l’urgence sanitaire et environnementale.
En 2021, en pleine campagne des régionales, Valérie Pécresse affirmait vouloir faire de la santé environnementale une priorité régionale. Force est de constater que 3 ans plus tard, pire après 8 ans aux manettes de notre institution, rien n’est réellement enclenché alors que l’urgence climatique et la pandémie Covid-19 nous rappelle ô combien son importance. La pollution atmosphérique est responsable, selon l’Observatoire Régional de Santé (ORS IDF) et Airparif, de 7 900 décès prématurés par an.
Pourtant, l’exécutif régional semble prendre ce sujet à la légère. En début de soirée, veille de la commission Environnement, nous recevons un dernier rapport. À sa lecture nous découvrons que non seulement le Plan Régional de Santé Environnement 4 (PRSE 4) est glissé à l’intérieur, mais qu’en plus il ne sera ni étudié en commission Santé, ni débattu à la plénière régionale du 27 mars. Avertie par notre groupe, la Présidente de Région a accepté de l’étudier en commission Santé (le débat a duré 15 min), mais pas en séance régionale. Son Vice-Président, Yann Wehrling, lui non plus, ne semble pas prendre la mesure de l’importance du sujet puisqu’il soutient lui-aussi l’absence de débat démocratique sur ce dossier.
Dont acte. Valérie Pécresse et son exécutif se moquent de la santé des Francilien·nes. Au-delà de l’absence de débat sur le PRSE 4, sur le fond, les élu·es du Pôle Écologiste déplorent qu’il ne se réduise qu’à un catalogue de bonnes intentions et ne propose pas de mesures structurelles et territoriales pour lutter contre les pollutions de l’eau, de l’air et des sols (dioxines, amiante, plomb, plastique…) mais aussi du bruit. L’exposition aux pollutions est inégale sur notre territoire et ce sont souvent les Francilien·nes les plus précaires qui sont multi-exposé·es.
Notre Région est pourtant le levier pour enclencher de véritables politiques régionales. Dans ce PRSE4, elle sera pilote de plusieurs actions, les écologistes sont inquiet·es et seront vigilant·es quant à leur mise en œuvre.
Valérie Pécresse refuse sciemment le débat et piétine une nouvelle fois la démocratie régionale, le Pôle Écologiste lui imposera ce débat en Commission Permanente du 28 mars.
