Vives inquiétudes pour l’année scolaire dans les lycées franciliens

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Ce jeudi matin, le Conseil Interacadémique de l’Education Nationale (CIEN) s’est réuni sans quorum sous la présidence de James CHERON, Vice-Président du Conseil régional d’Ile-de-France et en présence des Recteurs des Académie de Paris, Créteil et Versailles.

Cette séance a été l’occasion pour les organisations syndicales représentatives des enseignant·es, les chef·fes d’établissement, les Conseillers régionaux de gauche et les fédérations de parents d’élèves d’exprimer de vives inquiétudes sur les conditions d’accueil et d’enseignements dans les lycées franciliens.

Fait marquant de ce CIEN, les participant·es ont unanimement condamné l’attitude méprisante voire hargneuse de l’exécutif régional à l’encontre de la communauté éducative. Ils ont notamment dénoncé la transmission, la veille pour le lendemain, de rapports à l’ordre du jour du Conseil Interacadémique et pas des moindres : la dotation globale de fonctionnement de l’ensemble des lycées pour 2023 !

Cette dotation ne tiendra pas compte de la réalité en proposant une hausse rabougrie de 2,2% pour 2023 alors que l’inflation atteint 5,8% en 2022 et devrait atteindre 4,2% en 2023 selon l’INSEE. De plus, la Région instaurera en 2023 un nouveau système de ponction des fonds de roulement des lycées. En somme, les lycées perdront de leurs moyens en 2023 en dépit d’une inflation historique.

Avec arrogance, l’exécutif régional a par ailleurs piétiné le règlement intérieur du CIEN en refusant son report afin de permettre aux membres de prendre connaissance des documents. Dans un excès d’autoritarisme, James CHERON s’est assis sur un vœu adopté à 19 voix contre 2 enfreignant le règlement intérieur une seconde fois.

Malgré ces tours de force, les enseignant.es, parents d’élèves et élu.es présent.es ont dénoncé la très forte dégradation des conditions d’enseignement et les postes d’enseignant.es non-pourvus ce qui va à rebrousse-poil des déclarations du Ministre de l’Education Nationale.

Ensemble, ils ont souligné l’état déplorable des locaux de nombreux lycées franciliens et rapporté des incidents graves liés à la non-réalisation des investissements en dépit d’un plan d’urgence pour les lycées qui ressemblent de plus en plus à un plan de communication. Ensemble, ils ont témoigné du manque de personnels techniques, placés sous la responsabilité du Conseil régional qui ne tient pas ses engagements en la matière.

Face à cette attitude et à l’incapacité de la région à répondre aux besoins des lycées, nos groupes politiques réaffirment leur plein soutien aux organisations syndicales représentatives des enseignant.es et aux fédérations de parents d’élèves.

Nous porterons une nouvelle fois le fer lors de la séance du Conseil régional du 22 septembre où la dotation aux lycées devrait être votée. Nous rappellerons à la droite que sa gestion, depuis 2015, la part élève a été réduite de plus de 20 euros. Nous lui demanderons également de mettre en œuvre les graves rappels à la loi de la Chambre régionale des Comptes, restés lettre morte depuis bientôt un an.

Date de publication : 15 septembre 2022

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