Madame la Présidente,
Madame la Vice-présidente,
Mes cher(e)s collègues,
L’année de la grande cause régionale pour la jeunesse se termine.
Nous l’avions dit et prédit : en matière de politique régionale pour l’emploi, la formation et l’insertion professionnelle mais aussi d’orientation, vous avez fait de 2023 l’année de la jeunesse sacrifiée !
Après avoir démantelé Défi Métiers, dissous les EDI, fermer 6 lycées professionnels et diviser par deux les subventions des missions locales – voire de ⅔ pour certaine -, il ne reste pour ainsi dire plus grande chose à financer en matière de formation professionnelle pour les jeunes pour 2024 et c’est disons-le très inquiétant.
MAIS je crois que rien n’arrête votre obsession de détricoter, toujours plus, les crédits :
- Baisse de 24 M€ en fonctionnement ;
- Baisse de 2 M€ pour les structures d’insertion des jeunes ;
- Baisse de plus 35 M€ pour l’insertion sociale et professionnelle des personnes en recherche d’emploi ;
Alors que le chômage repart à la hausse pour les personnes les moins qualifiées, vos choix budgétaires pèseront lourdement sur eux et amplifieront leur fragilité.
Notre région a un devoir d’accompagner, de former et d’inclure par l’emploi et la formation les demandeurs d’emploi ; pas de les exclure davantage !
Sur ce secteur, l’action régionale doit favoriser l’ “aller-vers” et chercher les personnes les plus éloignées de l’emploi ou des structures d’insertion et de formation et dont les jeunes qui ne passent pas la porte des structures de droit commun.
C’est ce que nous vous proposions via la création d’un dispositif de médiateur qui serait notamment déployé dans les quartiers les plus fragiles afin de répondre à la fois à une demande de services publics de proximité ; mais aussi d’accompagnement dans la réalisation des projets professionnels et personnels et enfin qui remettrait du lien social et de la régulation sociale pour le “mieux vivre ensemble” au sein des quartiers de la politique de la ville en particulier.
L’objectif étant de protéger plutôt que de fragiliser les Francilien·nes en impulsant une véritable action publique d’envergure. Vous avez tous les leviers d’actions, nous avons les leviers d’actions à la Région, et les mannes financières pour le faire.
Même le CESER vous demande de reconsidérer ce budget pour revenir au niveau moyen des quatre dernières années dans le domaine de la formation professionnelle et de l’insertion.
C’est ce que nous voulons faire nous aussi.