La sécurité, Madame Pécresse, devait être l’un des grands axes de votre mandat et pourtant les chiffres ne suivent pas. À l’approche des Jeux Olympiques et dans un contexte social mouvementé, la Région devait être pionnière et montrer l’exemple en termes de sécurité.
Dans un contexte de coupe budgétaire dans tous les pans de politiques régionales, ce secteur est en hausse de 14% ! Mais, Madame la Présidente, plus vous choisissez d’investir dans cette compétence qui n’est pas la vôtre, plus vous investissez à mauvais escient.
Donnons quelques exemples :
– Dans les lycées, vous choisissez d’accélérer les travaux de sécurité en recourant à la vidéosurveillance partout. Cette démarche n’apporte aucune solution sur le fond, elle ne fait que couper le lien, déjà fragile, entre les lycéens et l’administration en instituant le soupçon, la défiance et la répression.
Au lieu de recourir à la vidéosurveillance, nous avons proposé de créer des équipes dédiées pour lutter contre le harcèlement moral dans les lycées, nous avons proposé un suivi psychologique des élèves victimes.
– De même, vous choisissez de baisser les dotations allouées à l’Aide aux victimes de VSS, celle-ci soit disant serait reportées dans un autre secteur mais il n’y absolument aucune lisibilité. Ce choix inquiète quand on sait que le nombre de victimes de VSS a augmenté de 16% rien qu’en 2022.
Alors, à nouveau, nous avons proposé : comme par exemple la création de centres d’accueil régionaux et départementaux pour les victimes de VSS.
Je finirai en disant que comme chaque année, la seule chose que vous vous entêtez à subventionner restent les armes létales : ce qui est pour rappel, complètement hors des compétences de la région comme confirmé par la jurisprudence.
Vous le savez, nous sommes en désaccord profond avec votre obsession sécuritaire. Pour autant, nous n’avons eu cesse de faire des contre-propositions, pour préserver les francilien·nes de votre politique d’autorité.
Madame la Présidente, nous ne faisons que proposer et vous ne faites que rejeter. Vous ne faites que fragiliser, nous ne cherchons qu’à protéger.