Le manque d’anticipation des besoins de personnels, le sous-investissement qui est combiné aux soutiens aux projets inutiles (CDG express, gare de Gonesse, ligne 18 ouest), l’accélération de la mise en concurrence ont conduit à la pénurie de conducteurs et à la hausse de l’absentéisme à la RATP et à la SNCF. Ces pénuries de personnel, ajoutées à la désorganisation des entreprises suite au COVID et au choix d’une offre réduite – parce que c’est un choix -, sont en grande partie responsables des galères dans les transports en commun : suppression de bus et de trains, retard, saturations…
La coupe est pleine sans parler de la situation qui est empirée par les travaux qui, sur certaines lignes, font qu’il n’y a plus aucun transport assuré à partir de 21h30, créant des situations d’assignation à résidence qui touchent en particulier les jeunes et celles et ceux qui doivent travailler tard le soir.
Après les réseaux de bus de petite et grande couronne, le choix politique que vous avez fait Madame la Présidente de la mise en concurrence à marche forcée pour le réseau de bus parisiens, puis des lignes de métros et de tram-trains, sont directement responsables de la pénurie de personnels à la RATP. En effet, dans le but de gagner en compétitivité, IDF Mobilités impose à la RATP de plafonner les salaires et prévoit une augmentation du temps de travail, de quoi rendre encore moins attractif un métier qui est déjà difficile, notamment à cause des horaires. La perspective de changer de société au gré de l’attribution des lots ne sécurise pas non plus les personnels et ne leur permet pas d’assurer un avenir professionnel serein.
De plus avec le découpage en lots, des problèmes de continuité de service se posent et restent irrésolus : gestion des flux en gare, coordination des réseaux de bus, information voyageurs, remplacements… tout ça on est dans l’inconnu.
Le Pôle écologiste vous demande donc, Madame la Présidente de Région et de Ile-de-France Mobilités, si vous comptez arrêter la mise en concurrence des transports.