Contrat État-Région 2022-2027 : intervention de Kader Chibane

A

Madame la Présidente,

Monsieur le Vice-président,

Monsieur le représentant du CESER,

Le CPER est un document majeur, qui marque un engagement réciproque de l’État et de la Région au service des territoires, en co-finançant des projets d’investissement structurants dans des secteurs définis comme prioritaires. 

Ce CPER était particulièrement attendu. Sur le fond quelques remarques.

D’abord, nous saluons l’intégration de critères d’éco-conditionnalité, exigence absolue au regard du réchauffement climatique. Le GIEC l’a rappelé : nous n’avons que 3 ans pour changer radicalement de trajectoire, et engager une réduction « rapide, radicale et le plus souvent immédiate » des émissions de gaz à effet de serre dans tous les secteurs. L’éco-conditionnalité est donc un minimum incontournable et doit être intégrée à tous les règlements d’intervention régionale.

Ensuite, l’intégration à part entière du volet Culture, à hauteur de 245 M€, est évidemment une bonne nouvelle. La culture doit irriguer tous les territoires et nous nous réjouissons de sa prise en compte dans ce CPER. 

Nous nous interrogeons néanmoins sur certains projets que vous annoncez. Nous apprenons ainsi que “l’État et le Conseil régional travailleront ensemble sur le projet de création d’un grand lieu culturel pluridisciplinaire dans le Val d’Oise, que le conseil régional s’est déjà engagé à soutenir pour un montant de 10M€.”. La Vice-Présidente à la Culture a donné un peu plus d’éléments en commission Culture, à tout le moins la localisation de l’équipement dans le Triangle de Gonesse…Nous réaffirmons ici notre engagement à défendre la préservation des terres agricoles fertiles du Triangle de Gonesse. Et nous en profitons pour dire redire que la culture ne s’impose pas, n’émerge pas ex nihilo et qu’il ne suffit pas d’installer de grands projets d’infrastructures dans un territoire pour “faire culture”. La culture doit avoir un ancrage, et mérite mieux qu’être un prétexte pour justifier à tout prix une ligne de transport inutile et dispendieuse.

Nous nous réjouissons enfin de la place accordée dans le CPER à l’égalité entre les hommes et les femmes, grâce notamment à la production de nouveaux indicateurs d’égalité femmes-hommes territorialisés, que nous appelons de nos vœux dans toutes les politiques publiques.

Une fois ces quelques observations faites, nous exprimons à nouveau notre plus grande inquiétude quant au retard très important qu’accuse le volet Mobilités du CPER, celles-ci étant au premier rang des besoins des Franciliennes et des Franciliens et l’un des supports majeurs de la transition écologique indispensable dans laquelle notre territoire doit pleinement s’engager.

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Conseil régional : Juillet 2022

Thématique : Institution

Élu·e : Kader Chibane