Monsieur le Président,
Mes cher·es collègues,
Nos discussions sur les orientations budgétaires de la région se sont beaucoup focalisées sur les recettes, ce qu’on a fait, ce qu’on n’a pas, ce qu’on pourrait avoir, ce qu’on a et dont on ne fait rien.
Notre discussion, comptable, n’est pas inintéressante sur le fond, mais, ne nous permet pas bien de voir ce que l’exécutif envisage pour la trajectoire de nos dépenses.
350 millions d’euros d’excédent l’an dernier, après deux années à plus de 400 millions ; des capacités d’endettement accrues puisque pendant la période des taux d’emprunt négatifs vous avez faiblement investi et même préféré rembourser par anticipation 150 millions de dettes ; des ratios plébiscités par les agences de notations ; un budget prévisionnel de 5 milliards d’euros, notre collectivité a en réalité de réelles marges de manœuvre financières pour agir et surtout contribuer à l’amélioration concrète de la vie de nos concitoyen·nes.
Nous attendions un tournant pour des transports publics de qualité, un sursaut pour les lycées publics, une réponse à la crise sociale qui découle de l’inflation, une prise de conscience de l’urgence climatique et des investissements d’ampleur pour la transition écologique. Rien de tout cela.
On nous demande de prendre acte de la tenue d’un débat alors que les deux dernières révisions du règlement intérieur ont réduit considérablement le temps d’expression des groupes, d’abord au budget puis à l’ensemble des séances. Une plénière et une commission permanente l’an prochain sont supprimées. La commission des finances se réunit matinalement en catimini des séances plénières pour examiner des rapports non transmis dans les délais.
Alors, le groupe écologiste ne prendra pas acte du fait qu’il y a eu un débat parce qu’il n’y a plus, dans cette région, de possibilité réelle d’échanger, discuter et débattre. Nous sommes les premiers à le regretter.