Démantèlement des Missions locales : Hella Kribi-Romdhane l’assure, »nous ne vous laisserons pas faire »

A

Madame la Présidente, 

Monsieur le Vice-président,

Après avoir liquidé Défi Métiers, 6 lycées professionnels et acté la fin du dispositifs des EDI, vous vous attaquez désormais aux Missions Locales.

Et vous admettez ne pas avoir mener de concertation avec les missions locales.

Vous les aviez déjà fragilisé en 2019, avec l’instauration du bonus malus, vous voulez aujourd’hui – sous prétexte qu’elles ne seraient pas assez efficaces finalement pas assez rentables – accorder les subventions régionales aux missions locales en fonction du nombre d’orientations vers les formations de la Région.

En mettant en place cette tarification à l’acte, vous enterrez de surcroît la mission première des missions locales :  aller vers les jeunes en difficultés et façonner un accompagnement individualisé pour assurer leur réinsertion professionnelle sans jamais vous préoccuper de la pertinence de cette offre de formation.

En mettant en place cette tarification à l’acte, vous enterrez de surcroît la mission première des missions locales : aller vers les jeunes en difficulté et façonner un accompagnement individualisé pour assurer leur réinsertion professionnelle.

En supprimant la subvention à l’ARML (Association Régionale des Missions Locales), qui est un échelon essentiel de coordination, concertation et puis de mutualisation des pratiques des 65 missions locales franciliennes qu’il reste, vous mettez en situation d’échec les Missions locales franciliennes. 

Comment voulez-vous que l’ARML maintienne son accompagnement aux missions locales avec l’amputation de moitié de sa subvention ?

600 000 euros en moins.

L’État ne peut pas assurer seul la pérennisation de ces structures face à votre désengagement chronique depuis plusieurs années.

Autre service que vous démantelez : Défi Métiers. J’y reviens. Vous proposez, via la convention qui est soumise dans cette délibération, d’internaliser une partie des compétences du GIP à l’Institut Paris Région (IPR) pour ce qui relève des fonctions d’observatoires mais sans aucun moyens financiers et humains supplémentaires. ALORS que, et vous le savez très bien, l’IPR est bien occupé aujourd’hui avec l’élaboration du SDRIFE.

Vous détruisez le service public de l’emploi et de l’insertion des jeunes de notre région en poussant les missions locales à répondre à des appels à projets, en imposant des financements à l’acte tous secteurs confondus toutes structures confondues. Vous fragilisez l’ensemble des structures qui œuvrent pour l’insertion des jeunes et des demandeurs d’emplois. 

Vous assumez, je crois, pleinement l’exclusion de vos dispositifs de cette jeunesse qui – bien que diplômée – ne dispose pas des réseaux nécessaires à son insertion professionnelle rapide.

Cette jeunesse qui est victime de Parcours sup à laquelle vous ne proposez aucune solution et qui se retrouve sans affectation.

Cette jeunesse qui parfois rencontre des accidents de parcours, porte des handicaps, des fragilités, ou les cumulent parfois ou encore des difficultés d’apprentissage.

Rien pour qu’elle puisse s’en sortir. Vous l’éloignez des dispositifs pilotés et financés par la Région.

Vos conditions de financement, vous l’aurez compris, auront un effet évident parce qu’elle amèneront les missions locales à se concentrer exclusivement sur les jeunes qui ont le moins de besoin d’accompagnement. Parce que c’est à cette condition que les missions locales seront financés.

C’est donc à cette jeunesse qui porte des fragilités ou qui les cumule parfois terriblement à laquelle vous vous attaquez.

C’est la raison pour laquelle aux côtés des salarié·es, des jeunes et de leur famille nous ne vous laisserons pas faire.

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Conseil régional : Décembre 2022

Thématique : Emploi, formation et insertion professionnelles

Élu·e : Hella Kribi-Romdhane