Madame la Présidente,
Monsieur le Vice-président,
Chers collègues,
Vous annoncez fièrement une augmentation de 3,7 % pour la DGFL et attendez de la communauté éducative, des parents d’élèves, des lycéennes et des lycéens qu’ils vous félicitent ! Vous rêvez. Ils savent compter et nous aussi : qu’est-ce que 3,7 % quand l’inflation est à 4,8 % et que, par exemple, les ramettes de papier ont pris plus de 10 % ?
En réalité, c’est encore une diminution de la DGFL que vous proposez ! Votre politique c’est moins de moyens pour l’éducation. Depuis 2022, la DGFL a diminué de 19,5 millions en euros constants. En écrêtant les fonds de roulement des établissements, vous les avez obligés à quémander des crédits auprès de vos services pour finir l’année. Voilà une drôle de conception de l’autonomie des établissements !
Mais parlons un peu de votre rentrée.
Le 5 septembre, l’ENT était indisponible et dans de nombreux établissements des agents manquaient à l’appel, comme au lycée Camille Saint-Saëns de Deuil la Barre ou Jean Macé de Vitry-sur-Seine… Une question : avez-vous sérieusement préparé cette rentrée ?
À tous les climatosceptiques, je peux vous garantir que la canicule a été durement ressentie dans certains établissements qui sont de véritables bouilloires thermiques engendrant des malaises parmi les élèves, agent·es et enseignant·es. Des établissements vétustes ? Non, certains font partie de vos dernières rénovations livrées. Pire, au CIEN vous avez indiqué qu’il a toujours fait chaud. Cette réponse n’est pas digne d’une collectivité qui a la charge du bâti. Voilà encore une preuve de votre incapacité à prendre au sérieux ce sujet. Assumez vos responsabilités. Mettez en place un vrai plan d’action pour protéger la santé de tous.
Nous l’affirmons, la politique que vous déployez depuis 8 ans n’est pas à la hauteur des enjeux. Et nous ne sommes pas les seuls à le dire. Lors du dernier CIEN, toutes ces problématiques : le bâti, les équipements pédagogiques, le manque d’agents, ont été unanimement remontées par les représentants syndicaux des personnels et des parents d’élèves.
Nous, élu·es écologistes, serons attentifs à ces remontées de terrain et nous vous demandons de sortir de votre logique purement comptable pour prendre enfin en compte l’ensemble des besoins des élèves et des personnels. Nous disons stop à la casse de nos lycées publics. Nos lycées ont besoin de moyens pour faire de l’égalité des chances une réalité. Alors réveillez-vous !
Je vous remercie.