Intervention de Jean-Luc Dumesnil lors de la commission permanente du 27 mars 2025
Mes cher·es collègues,
Nous vivons depuis des années, une montée des tensions et de la violence en milieu rural.
Le 17 mars dernier, Pierre Alessandri, secrétaire général de Via Campagnola, la Confédération paysanne corse, a été assassiné sur sa ferme.
Une stèle située dans le centre de formation de l’Office Français de la Biodiversité, dans le Loiret, recense les 85 agents morts en service, dont une quinzaine tués par balle.
Les agents de l’Etat, de l’OFB, de l’INRAE, de l’ANSES, de l’ADEME, de l’Agence Bio… sont agressés régulièrement, leurs locaux saccagés, incendiés. Ces violences doivent être fermement sanctionnées ; la police respectée.
Certes la ruralité d’aujourd’hui n’est plus celle de mes grands-parents, agriculteurs en Pays de Caux. Elle ne se réduit pas à des traditions d’un autre siècle. Aujourd’hui, les ruraux ne rêvent pas de monter à cheval pour chasser à courre ; ils veulent juste respirer un air pur, boire une eau saine, pouvoir se promener le dimanche avec les enfants en toute sécurité, écouter le chant des oiseaux… hélas en voie de disparition ; ils veulent des services publics, des écoles, des médecins…
Les événements que vous nous proposez de financer ne répondent pas aux vraies attentes du monde rural d’aujourd’hui.
Par cet amendement, le Pôle Écologiste demande donc la suppression des articles 8, 9 et 11 de ce rapport.