Formation professionnelle : N’oublions pas les formations dans les métiers verts !

A

Madame la Présidente,

Madame la Vice-présidente,

Dans ces nouveaux Avenants au PACTE pour 2022, et face à la crise sociale et sanitaire que nous traversons, nous saluons l’augmentation du montant de la prime pour les bénéficiaires du RSA, résidents des quartiers politiques de la ville (QPV), des zones de revitalisation rurale (ZRR) et entre autre aussi des zones de reconquête économique (ZRE).

Le soutien au développement de la formation professionnelle dans les tiers-lieux est aussi une avancée. En effet, rapprocher davantage les publics éloignés de l’emploi en facilitant les offres de formation dans ces lieux de proximité – avec des ressources et pratiques pédagogiques nouvelles –  permettra peut-être de lever un autre frein à l’accès aux formations. Nous serons particulièrement attentifs à ce que les dispositifs d’éducation populaire y soient valorisés. 

Pour autant, le PACTE est évolutif et doit s’adapter aux besoins des territoires pendant toute sa durée, soit 2019-2022. Nous regrettons quand même qu’en deux ans et malgré les ajustements régionaux, il n’y a eu aucune volonté politique d’augmenter le nombre de formations vers les métiers verts. Nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises dans cet hémicycle : la Région doit être motrice et force d’impulsion dans la transition écologique des secteurs et dans ce cadre, renforcer l’offre de formation vers les métiers de demain et de l’environnement (comme dans l’agriculture biologique ou le réemploi dans les métiers de la construction). Vous qui aimez tant être leader, vous aviez l’opportunité d’agir pour une région pionnière des transformations positives, mais vous préférez rester dans votre zone de confort. 

Comme toujours, force est de constater qu’on donne toujours plus aux secteurs identifiés comme étant en tension en Ile-de-France c’est le cas par exemple du BTP. Alors oui, ils concernent aussi les secteurs de l’environnement et de l’agriculture.
Mais de quelles formations parle-t-on précisément ?
Quant on sait que la Région a aujourd’hui un taux de conversion au bio avoisinant seulement les 16%, a-t-on assez de places de formation sur l’agriculture de demain afin d’atteindre notre objectif de 30% de conversion au bio d’ici 2030 ? En tout cas, on voit bien que la Région maintient ses financements vers l’agriculture intensive qui contribue à la pollution des eaux et des sols, à l’épuisement des ressources et à la destruction des habitats et de la biodiversité.
Quid aussi des formations pour le secteur des énergies renouvelables ? Dont nous savons pertinemment qu’avec la guerre en Ukraine, la nécessité d’accélérer notre souveraineté énergétique en passant par le développement des énergies renouvelables est réelle. A-t-on la main d’œuvre pour cela ? 

Alors oui, il serait temps de faire le bilan de notre action régionale dans le PACTE 2019-2022, qui arrive bientôt à son terme. Déjà par souci de transparence en termes de gestion des fonds publics mais aussi afin d’en tirer toutes les conclusions pour nos politiques futures en faveur de l’emploi et de la formation professionnelle.

En commission, l’exécutif régional s’est engagé à nous le présenter en septembre. Donc acte. Mais au-delà de ce bilan, il serait judicieux de nous faire des points d’étape réguliers sur la consommation des crédits et aussi du nombre de places de formations pourvues afin d’apporter des mesures correctrices au plus près des besoins des Francilien·nes et d’ajuster notre programme.

Je vous remercie

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Conseil régional : Juillet 2022

Thématique : Emploi, formation et insertion professionnelles

Élu·e : Sorayah Mechtouh