Madame la Présidente,
Madame la Vice-présidente,
Le déménagement [de notre institution] a été l’occasion d’accroître le précariat dans cette région. De mettre en place les contrats de projet dans cette région. De mettre en place l’externalisation dans cette région. D’accroître à chaque fois l’externalisation, de confier des missions autour, de créer une nouvelle holding territorial – où l’on se demande de temps en temps à quoi sert certains pans de cette holding territorial – et malheureusement au fur et à mesure où les choses avancent le flex de 2018 n’est plus celui de 2021 et encore moins celui de 2022. Vous aviez des agent·es qui vous avez dit qu’ils étaient favorables à la question du flex qui libérait énormément d’espaces donc le lien avec cette délibération est là.
Moi ce qui n’intéresse aujourd’hui et qui m’inquiète le plus c’est la condition des agent·es. Ce n’est pas votre incubateur. C’est aujourd’hui comment on se retrouve dans une situation où 26% des agent·es, qui étaient déjà en flex au moment de l’étude de 2021 et qui étaient volontaires ou non opposés au flex, en pointent néanmoins de sérieux inconvénients avec par exemple :
- 61% qui disent que le flex accroît leur charge mentale et ou les troubles de la concentration ;
- 52 % qui disent que cela rend plus difficile de trouver les collègues avec qui ils doivent travailler ;
- 52 % qui disent qu’ils ont plus de mal à accéder à une salle de réunion ;
- 42% qui disent ressentir une fatigue nerveuse ou accrue ;
- 52% qui disent être gênés par l’absence d’espaces personnalisés ;
- 36% trouvent le nombre de postes insuffisants ;
- 28 % se sentent moins efficaces dans leur travail.
Il y avait ce matin une manifestation des agent·es devant la région pour accueillir cette séance du conseil régional. Les agent·es souffrent de votre méthode de management. Les agent·es souffrent du nombre de mutations que vous engendrez à pas forcés. Mutations qui rognent au fur et à mesure les droits des agent·es de notre collectivité. Et les engagements pris il y a trois ans se retrouvent fortement remis en cause au fur et à mesure où vous grignotez ces droits. Ce qui fait que cette région est devenue de moins en moins supportable. De moins en moins vivable pour ses agent·es. Qu’il y a des départs d’agent·es parce qu’il y a une souffrance au travail. Nous n’arrivons plus à recruter. Nous avons des services qui sont exsangues. Nous avons des chef·fes de services qui manquent dans différentes catégories.
Aujourd’hui nous avons une région qui bientôt serait une région sans agent·es. C’est le modèle que promeut certaines entreprises dans les années 1990/2000. Vous êtes encore sur ce modèle du passé et vous êtes la femme du passif parce que le passif c’est ce que vous allez laisser aux générations futures avec ce siège que vous avez refuser d’acheter.
Donc pour toutes ces raisons, nous voterons contre cette délibération.