Intervention de Carine Pelegrin lors de la commission permanente du 19 juin
Madame la Présidente, chers collègues,
Nous défendons ici bien plus qu’un amendement technique : nous défendons la reconnaissance humaine et sociale des agent·es des lycées, ces personnes essentielles que trop souvent l’on invisibilise.
Ces agent·es, qu’ils soient en cuisine, à l’entretien ou en maintenance, sont les piliers silencieux du quotidien scolaire. Ce sont eux qui ouvrent les portes du lycée, qui préparent les repas, qui créent un environnement propre et sécurisé. Et surtout, ce sont eux qui tissent, jour après jour, un lien humain fort avec les élèves.
Un sourire à la cantine, une parole échangée dans un couloir, une présence rassurante pour un jeune parfois en rupture : ce lien est précieux. Il est aussi fragile, car la précarité des agent·es contractuel·les empêche l’installation de relations durables dans les établissements.
En maintenant ces personnels dans des statuts précaires, vous déshumanisez le service public. Vous remplacez la fidélité par l’intérim, l’expérience par la rotation. Et ce sont les lycéen·nes qui en paient le prix : un cadre instable, des visages qui changent, un sentiment d’abandon.
C’est pourquoi nous demandons la titularisation pleine et entière de tous les agent·es contractuel·les. Pour la sécurité et le bon fonctionnement des établissements, bien sûr. Pour la qualité du service public, évidemment. Mais aussi pour restaurer ce tissu humain invisible, qui soutient les élèves, notamment les plus fragiles. Et enfin, pour eux, pour qu’ils puissent faire des projets.