Madame la Présidente,
Madame la Vice-présidente,
Mes très chers collègues,
En tant qu’élue de Seine-Saint-Denis, je suis bien placée pour vous dire qu’aujourd’hui trop de nos concitoyen·nes n’ont aujourd’hui pas accès aux soins, pour des raisons diverses, géographiques, mais aussi sociales et économiques. Quelle que soit sa situation, et parce que le droit à la santé est un droit fondamental, universel et inaliénable et parce que nous considérons que la santé doit être un pilier et une priorité absolue des politiques publiques, chacun·e doit pouvoir bénéficier de services de prévention et de soin adaptés et de qualité.
Si ce rapport semble de prime abord aller dans le bon sens, pour un meilleur accès aux soins, il n’est malheureusement pas à la hauteur de l’importance de la santé des francilien·nes. Pas à la hauteur pour avoir un débat qualitatif dans cet hémicycle qui nous permette de garantir l’intérêt de nos concitoyen·nes.
Madame la Présidente de la commission Finances l’a dit, c’est simple, il y avait plus d’informations ce matin, dans 20 minutes, sur cette mesure que dans le rapport que vous nous présentez. Vous le savez certainement, nous ne sommes pas contre une mutuelle Régionale, c’est même une mesure que nous proposions dans notre programme. Mais au-delà des divergences sur le peu d’information dont nous disposons sur le fond, comme le fait que les tarifs soient établis en fonction de l’âge, ce qui porte un coup au système solidaire. Nous avons un véritable problème à délibérer. Ce rapport est bourré de carence.
Où sont les informations sur les tarifs proposés aux Francilien·nes ? Vous constatez une économie de 20% sur les complémentaires santés, notamment des personnes les plus âgées, vous annonciez ce matin dans le 20 minutes pourtant nous n’avons aucun document qui nous permette d’en juger et d’en délibérer.
Où sont les informations sur les taux de remboursement et d’interventions que vous souhaitez proposer à nos concitoyen·nes ?
Pareil, je vois bien qu’il y a une clause de baisse s’il y a des bénéfices sur la mise en place de cette mutuelle mais qu’en est il du plafonnement des prix ? Car on sait qu’il y aura une surconsommation de soin la première année, quand on a une mutuelle c’est une surconsommation qui n’a pas vocation à perdurer au fil du temps, alors comment être sûr qu’elle ne sera pas répercutée sur les tarifs.
Comme vous l’avez vu le long de notre exposé, nous ne pouvons prendre une décision avec des informations si parcellaires. Et ici vous ne nous donnez pas les moyens d’en délibérer, nous demandons donc un renvoi en commission.