Madame la Présidente,
Monsieur le Vice-président,
Madame la Vice-président,
Ce rapport concernant les ascenseurs met en lumière un sujet qui est une réalité : les ascenseurs compliquent la vie quotidienne de nombreux de nos concitoyens et de concitoyennes.
Certaines personnes n’osent même plus monter dans un ascenseur craignant d’y être bloquée.
Ce sujet, dépasse de loin le seul aspect technique et matériel. Oui, les pannes prolongées des ascenseurs peuvent avoir des impacts dramatiques pour les personnes âgées, à mobilité réduite, souffrant de problèmes de santé. Isolement prolongé, exclusion sociale, difficultés à s’approvisionner ou à avoir accès à des soins sont autant de conséquences directes très concrètes des pannes d’ascenseurs.
Mais ce qui est posé en fait ici, c’est la question bien plus large des conditions de logement, la question de l’état du bâti dans le collectif – et donc de sa nécessaire rénovation -, et la question de la considération que l’on porte aux habitant·es qui y résident. Et j’y reviendrai plus tard dans mon explication de vote.
C’est pour cette raison, que nous ne qualifierons pas votre rapport de “Plan”, car sa portée reste très limité. Un plan, c’est une ambition, une vision, un projet global ce qui n’est pas le cas de ce que nous présente la majorité régionale.
Pour en revenir à votre modeste délibération – qui a le mérite d’exister – bien évidemment il faut étendre les aides financières aux logements sociaux avec les mêmes critères et un certains nombre d’amendements déposés peuvent permettre d’y parvenir.
Ce dispositif en ne finançant la rénovation ou le remplacement des ascenseurs que dans les copropriétés dégradées, et concernant le parc social, se contentant d’appuyer l’action d’une association qui a mis en place une solution de monte-escaliers, est très très insuffisant et parcellaire. Vous avez parlé uniquement de 5 par département, 5 monte-escaliers.
Cette solution de monte-escaliers, aussi intéressante soit elle, n’est bien qu’une solution de remplacement, d’urgence, un pansement somme toute, et on imagine bien que cela ne suffira pas à traiter l’ensemble des situations, ni à traiter de manière approfondie et structurelle.
Nous appelons de nos vœux une vraie politique de soutien aux copropriétés dégradées, mais aussi au logement social et très social et que votre politique, il faut le dire à considérablement fragilisé depuis votre arrivée en responsabilité dans cette collectivité.
Je vous remercie.
Explication de vote
Je voulais revenir sur un certain nombre de choses que vous avez dit, Monsieur le Vice-président.
Première chose : les bailleurs…
Soit on ne connaît pas les mêmes bailleurs, mais y a des bailleurs qui sont dans les quartiers politique de la ville (QPV) qui ont de grandes difficultés financières. Ils ne se portent pas bien aujourd’hui, les bailleurs.
Ensuite, moi je regrette que vous ne l’étendiez pas au logement HLM. Vous préférez les copropriétés dégradées, c’est bien que ça soit sur les copropriétés dégradées. Mais le HLM il existe.
Je sais que vous n’aimez pas le HLM, je sais que vous n’aimez pas le logement social. Vous le financez peu, vous le financez peu. Laissez-moi terminer. Vous le financez peu, vos amis de manière générale ne respectent pas la loi SRU donc il y a une cohérence, il y a une cohérence idéologique, politique. C’est la deuxième chose : la loi SRU, on pourrait regarder les villes qui ne la respectent pas, vous verrez d’où ils viennent.
Troisième chose, troisième chose. Quand on parle d’ambitions et d’approche globale. La rénovation thermique, on aurait aimé avoir, parler des ascenseurs et de rénovation thermique. Vous voyez la crise qu’on vit aujourd’hui, énergétique, la crise énergétique.
Vous n’avez pas pris de l’avance sur ces questions-là. Donc c’était ça l’idée, c’était d’avoir une approche globale de cette question et de ne pas venir avec une petite niche d’ascenseurs exclusivement pour les copropriétés dégradées. Ca ne me paraît pas à la hauteur.
Et ensuite c’est regrettable que vous n’associez pas les habitant·es. S’il y avait les HLM, on associerait l’Amicale des locataires.
C’est comme vous savez, oui c’est comme les représentants des usagers dans les transports, c’est comme les syndicats, les parents d’élèves, madame la présidente. Il faut les associer. Il ne faut pas les mépriser. Il faut les associer. Et c’est comme ça qu’ensuite, et c’est comme ça qu’ensuite, ils respectent un peu mieux les investissements qui sont faits par la région et par la collectivité. Mais en matière d’ascenseurs, en matière d’ascenseurs, je pense que vous maîtrisez, vous maîtrisez dans la majorité, parce que la casse sociale à laquelle on assiste, la casse de l’ascenseur social, faut dire comme ça…
Quand je vois que vous proposez de la formation et en même temps vous êtes en train de démanteler Défi formations… Franchement, on aurait aimé de la progression sociale, un ascenseur qui remarche plutôt que la casse de l’ascenseur social. Je vous remercie.