Madame la Présidente,
Madame la Vice-présidente,
Mes cher(e)s collègues,
À chaque alerte ou étude alarmante sur l’exposition des Francilien·nes, et plus particulièrement de nos jeunes, aux perturbateurs endocriniens nous espérons un rebond de l’action régionale.
Il n’en est rien. Les différents Plan Régionaux de Santé Environnementale (PRSE) passent et se succèdent, mais rien ne s’améliore.
Pourtant notre Région est signataire de la charte Villes et territoires « sans perturbateurs endocriniens » depuis 2018 et s’est engagée à lutter contre ces substances délétères pour la santé et déployer des actions de sensibilisation.
Les actions concrètes pour endiguer ces polluants se font attendre, et l’actualité régionale ne cesse de nous rappeler à l’ordre.
Nous avons découvert dans la presse récemment une étude qui révèle l’exposition des lycéen·nes à au moins 9 perturbateurs endocriniens. Sans étonnement, nos jeunes de Seine-Saint-Denis sont les plus exposés : 4 fois plus que les jeunes d’un lycée huppé parisien.
Pour l’heure, l’action régionale en matière de Santé Environnementale est inefficace, pire inexistante, et surtout rend davantage malade les plus fragiles !
Dioxine, installation de revêtements toxiques qui seront interdits en 2028, 27 gazons synthétiques en 2023, soumission à la FNSEA et aux pesticides.
Quand allez-vous tenir vos engagements en matière de Santé Environnementale et faire appliquer cette fameuse charte ? En 2021, Madame la Présidente, alors candidate, vous affirmiez en faire une priorité.
Mais quel bilan en tirer ?
Alors que l’exposome est documentée, il est nécessaire de réduire la pollution au perturbateurs endocriniens en Ile-de-France.
Notre amendement est simple et vous demande de remplir vos obligations envers la charte « sans perturbateurs endocriniens » et de dresser un état des lieux précis de vos actions en matière de Santé Environnementale. État des lieux qui permettra par la suite de rectifier ou d’amplifier la lutte contre la prolifération de ces polluants.