Santé scolaire : un enjeu régional primordial pour Annie Lahmer

A

Monsieur le Président,

Bien sûr, nous nous prononcerons en faveur de ce vœu, qui fait état d’une réalité sur laquelle nous avons à de très nombreuses reprises alerté.

Comme vous devez le savoir, un rapport a été publié ce jour-même par la Défenseure des Droits, Claire Hédon, qui tire la sonnette d’alarme sur la dégradation de l’état de la santé mentale des jeunes. 

Alors que les troubles dépressifs augmentent chez nos concitoyen.nes les + jeunes, leur prise en charge est totalement insuffisante. 

« La santé mentale est une des conditions de l’apprentissage et de la réussite scolaire« , souligne Claire Hédon, prévenant “qu’un enfant qui ne va pas bien deviendra un adulte qui va mal » et qui vivra dans « une société qui va mal ».

Le rapport ajoute que les confinements liés à la pandémie ont été la cause de pertes de repères de lycéennes et lycéens qui pour certaines et certains ont interrompus leurs études. 

Avant ce rapport, il y avait déjà eu d’autres alertes: 

  • un plaidoyer de la société française de pédiatrie, 
  • une note de la Direction de la Recherche, des Etudes, de l’Evaluation et de Statistiques.

L’ensemble des professionnels du secteur s’inquiètent de la dégradation de la santé mentale de notre jeunesse, en lien bien sûr avec la crise COVID, les confinements, l’isolement, la coupure du lien social. Il est urgent de réagir.

Alors bien que vous ayez fait de la santé mentale une grande cause régionale en 2020, il demeure trop d’angles morts dans votre politique, et nous réitérons donc, par la réponse à ce voeu, notre demande d’une politique volontariste en matière de santé, de prévention et d’accès aux soins des plus jeunes.

Nous avons eu l’occasion de le redire tout à l’heure à l’aune des échanges que nous avons eus sur le rapport d’observations de la CRC concernant les  Lycées, vous feriez mieux, plutôt que de dépenser l’argent de la collectivité sur des dispositifs inutiles et inadaptés comme les brigades régionales de sécurité, de vous saisir pleinement de cette question. Vous feriez bien mieux de concentrer vos efforts sur de vraies réponses aux vrais besoins des jeunes, une réponse humaine, sociale, pédagogique, sanitaire. 

Nous pensons qu’il faut notamment permettre l’accès à des consultations gratuites de psychologues dans chaque établissement scolaire. A savoir que les délais d’attente dans les CMP sont de 6 à 12 mois alors que les familles qui ont les moyens peuvent prendre rendez-vous chez un psy privé ( quand il y en a ) Aujourd’hui, lorsqu’un adolescent souhaite consulter un psychologue, les séances sont payantes et il doit passer par ses parents pour la prise en charge. 

Nous pensons qu’il faut appuyer le développement de consultations gynécologiques gratuites et anonymes.

Je terminerai en vous disant qu’un autre axe essentiel est la santé environnementale et la prévention des risques. Aucun être vivant ne peut être en bonne santé si il vit dans un environnement pollué et bruyant . 

Pour rappel un rapport conjoint du comité national de l’agence de l’ONU et le Réseau action climat s’alarment des conséquences de la pollution atmosphérique en France sur les enfants. Y est cité Le groupe scolaire Pleyel-Anatole-France, alors qu’un projet d’échangeur autoroutier à proximité destiné aux JO y est vivement contesté.

Nous aurons évidemment l’occasion de revenir sur ce sujet à l’occasion du BP 2022.

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Conseil régional : Novembre 2021

Thématique : Santé et solidarités

Élu·e : Annie Lahmer