Schéma Régional des Formations Sanitaires et Sociales : intervention de François Damerval

A

Si certains ont le sentiment d’utilité, pour d’autres, ce n’est pas un sentiment. La précarité grandissante n’est pas un sentiment mais une réalité encore plus grande pour les acteurs du secteur sanitaire et social.

Inégalités d’accès aux soins, territoires sous-dotés en structures et professionnels de santé et du secteur social, services publics saturés, mais aussi pénibilité des emplois, sont autant de paramètres qui nuisent à l’attractivité de métiers pourtant essentiels.

Notre société est confrontée au vieillissement de la population et à la perte d’autonomie, à une précarité qui ne cesse de s’amplifier, à des besoins marqués en santé mentale, en santé environnementale, en soins et accompagnements adaptés quand il s’agit de publics spécifiques (jeunes, victimes de violences sexuelles ou de violences intrafamiliales…).

Elle est aussi confrontée à la mutualisation des pertes et la privatisation des profits et à des choix scandaleux néolibéraux de la RGPP au recul de l’âge de la retraite en passant par HPST et la baisse des APL. Le 1/3 thatchérien toujours on l’a mais aussi 2/3 Bachelot ce qui fait donc du 100% Macron-compatible.

Que reste-t-il au public quand ORPEA, KORIAN et SOS, entre autres, captent les deniers publics.

Nous restons dubitatifs sur la reprise par l’agence du dévoiement de la promesse républicaine des missions de Défi Métiers, nous réaffirmons notre soutien aux professionnels de la formation professionnelle et nous soutenons la demande du CESER pour un contrôle continu de cette agence. Et puisque nous en sommes à l’avis du CESER, je vous conseille de le lire et le relire – puisque vous savez lire contrairement à nous – et d’intégrer très rapidement l’excellent travail fait par les acteurs de la société civile puisque vous n’écoutez pas votre opposition.

Au lieu d’utiliser 6 millions d’euros pour des panneaux à la gloire de Valérie Pécresse à l’entrée des villes, il faut mettre les moyens sur la promotion des formations sanitaires et sociales, qui comprend les formations médico-sociales.

Quand l’inflation dépasse le score de la candidate LR à la présidentielle, il faut mettre les moyens sur l’humain et soutenir celles et ceux qui vont devenir infirmier·es, aides soignants, auxiliaires de puériculture et aides à la personne, éducateurs spécialisés, les assistant·es de service social… Le CESER le rappelle : « Les conditions de vie étudiante des élèves des formations sanitaires et sociales, dont le récent statut spécifique à l’université ne favorise pas l’intégration dans la vie des établissements et l’accès aux aides (aides versées spécifiquement par la Région et non par les CROUS) et aux prestations (restauration, logement étudiant, bibliothèques universitaires, garages vélos…)”.

Sur la question de la transition écologique, c’est une obligation pour une maîtrise énergétique, pour une gestion des déchets et des ressources et notamment sur la question des dispositifs médicaux mais aussi le croisement des ressources.

On aboutit à la même conclusion que le CESER :

Nous retenons le faible engagement régional que l’on considère insuffisant face à la situation actuelle et aux perspectives de ces secteurs eu égard aux évolutions démographiques et sociales de la population francilienne.

Compte-tenu de ses compétences et prérogatives (territorialisation des formations, contractualisation avec les organismes, etc.), nous estimons que la Région doit amplifier ses engagements. Nous publierons sur le site poleecolo-idf.fr les remarques qu’a fait le groupe du Pôle Écologiste dans le cadre du CREFOP sur ce schéma.

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Conseil régional : Mars 2023

Thématique : Santé et solidarités

Élu·e : François Darmeval