Face à la crise climatique, la sécurité alimentaire est un défi majeur des années à venir. L’accès à l’eau, aux terres agricoles comme aux matières premières est plus souvent la cause que la conséquence des guerres.
Aujourd’hui, il n’y a pas de pénurie réelle, mais une spéculation entretenue sur les marchés mondiaux, avec des stockages intempestifs.
La région Ile-de-France est une terre agricole riche, une terre que l’on doit protéger de la bétonisation. Avec une concentration humaine aussi important sur un si petit territoire, elle ne peut assurer une quelconque autonomie alimentaire régionale. Toutefois, elle exporte des céréales dans le monde entier, déstabilisant par la même les économies agricoles de nombreux pays.
Les propositions qui sont faites ici ne feraient qu’aggraver le mal.
Il est proposé de construire des silos de stockage, y compris sur les exploitations. Cela ne ferait qu’accentuer le phénomène de la spéculation sur les marchés mondiaux, avec des agriculteurs qui commence leur journée par consulter sur internet les cours du marché de Chicago.
Il est proposé de développer les marchés alimentaires, sans tenir compte du fait que nous manquons terriblement de maraîchers en Ile-de-France et que l’essentiel des fruits et légumes vendus sur ces marchés viennent de l’Europe du Sud et de l’Afrique du Nord.
Enfin, vous voulez sortir de l’agriculture biologique, pourtant seule à même de préserver les ressources naturelles pour une agriculture résiliente.
D’ailleurs, la Cour des Comptes a publié le 29 juin dernier un rapport qui souligne que la France n’accorde pas les moyens nécessaires à la concrétisation de ses ambitions en matière d’agriculture biologique, en dépit de tous les avantages environnementaux et économiques de la filière.
Aussi nous voterons contre ce vœu.